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Scénariste

 

 

Je viens d'achever l’écriture d’un long métrage basé sur le parcours du héros qui traite des secrets de famille. 

 

C'est par la force des choses et de la vie que l'écriture s'est imposée à elle bien que, déjà au secondaire elle écrivait des pièces de théâtre dans un style fantastique, les images foisonnantes qui s'exprimaient dans son imaginaire ne trouvaient pas le support nécessaire pour s'exprimer. En fait, elles devaient traverser l'oeil de la caméra. Déjà à cette époque et même depuis longtemps elle cherchait le sens des choses et de la vie et tout le reste lui semblait inutile. 

Cette quête l'a toujours habitée et elle la poursuit. Les images, les textes, les émotions, les sentiments sont extrêmes dans ce qu'elle touche comme l'est sa vie.

 

Le regard féminin est d'une importance capitale dans sa démarche. Plus encore au cinéma que nulle part ailleurs. La majorité des films étant écrits et réalisés par des hommes ne transmettent que 50% de la vision de l'humanité. Il est temps que les femmes aient leur place et qu'elles expriment les choses autrement de ce que l'on a l'habitude de voir.

 

La Quête de soi, la compréhension de l'être, de la vie, des autres, du monde sont le moteur de son écriture. L'écriture est pour elle le réservoir dans lequel son inconscient s'exprime. 

 

 

Quelle est votre façon d'écrire?

 

Je commence souvent par les personnages ou le lieu et je trouve très rapidement le début et la fin du scénario. Ceci en tenant compte des moyens mis à ma disposition. J'essaie d'être consciente de ma situation et j'agis en conséquence. Je me situe face à ce que j'ai à faire où face à ce que je veux faire. Tout dépend du contexte. 

 

Mon premier professeur de théâtre axait la grande partie de sa formation sur le travail du personnage. Par la suite quand j'ai travaillé avec Gabriel Arcand au Théâtre de la Veillée à Montréal, nous développions dans le travail corporel des personnages bibliques. Bien qu'athée à cette époque, le sens du sacré m'habitait toujours. Puis je fus très attirée par des personnages mythologiques ce qui m'a amené à C.G. Jung psychanalyste de l'inconscient, Mircea Eliade historien des religions et  l'hindouisme.  Je développe mes personnages en tenant compte de tous ces aspects.

 

 

Et une fois, vos personnages bien définis à quoi vous attardez-vous?

 

En fait, les personnages continuent à se développer tout au long de l'écriture du scénario. Il y a leur vie actuelle, les relations entre les différents personnages, et leurs relations aux situations et au monde extérieur.  Mais dès que j'ai les bases des personnages, je vois des scènes que j'écris pour ensuite mettre sur des fiches collées sur le mur. C'est comme faire une toile, tout à coup une image globale apparait. La ligne inconsciente du film est là et je la regarde pour la première fois comme s'il s'agissait d'une oeuvre détachée de moi. Dans Pourquoi le dire? mon premier long métrage indépendant, j'ai laissé les dialogues aux soins des acteurs. Le scénario avait à peine une dizaine de pages, soit un court scène à scène, trois lignes par scène Le début,  le milieu et la fin de chacune des scènes.

 

Par contre Mémoires familiales est un film très écrit.  Le plus complexe est de s'abandonner et de se laisser écrire sans contrainte ni tabous. Regarder ce qui jaillit et ce qui se passe à l'intérieur de soi puis le copier. Et le mythe de l'éternel retour s'installe : de la fiche au scénario, du scénario au synopsis, du synopsis à la fiche. 

 

 

L'extérieur a-t-il une influence sur votre écriture?

 

Quand on est dans un état créatif, il n'y a plus d'extérieur ou d'intérieur, c'est un peu comme si tout était lié et s'influençait dans une circulation continue.

 

 

Quelle importance revêt la musique pour vous?

 

La musique est primordiale, j'y attache une grande importance. Elle colore et donne une texture au film.  En fait, dans mon dernier scénario elle est devenue la ligne narratrice.

 

 

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