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La Mémoire et le père

Long métrage 1h55 Coproduction France-Québec-Italie Tourné à Paris, Auvers-sur-Oise, Italie, Inde

Je vous présente un film intense, bouleversant, profond, porté par la poésie, celle des chansons de Léo Ferré et bien sûr des images qui flirtent par moments avec l'onirique, représenté par l'océan.

 

Le jeu d'acteur est pour moi d'une importance fondamentale ceci dû en grande partie à ma formation chez Grotowski.  L'acteur revêt une importance capitale dans tout ce que je fais, que ce soit dans la conception d'un film, la direction et l'écriture. Chacun des personnages qu'il soit principal ou secondaire reçoit toute mon attention, mon analyse, ma concentration comme s'il était le seul, l'unique à apparaitre dans le film.  Voilà pourquoi les acteurs se sentent interpellés dans les rôles que je leur propose, car rien n'est anodin ou laissé au hasard.

Mais attention, je viens de vous parler et de décrire ce qui est essentiel et qui pourtant, n'est pas dans le scénario, car le plus important ne se lit pas, il se voit,  s'entend et il se sent.  C'est avec le coeur et l'émotion, qu'il faut lire ce scénario, ce qui n'est pas donné à tout le monde,  j'en conviens.  Un scénario organique tel que celui-ci est loin de la petite analyse  du mental qui se croit supérieur et qui pourtant n'est pas en mesure de comprendre.  Par contre, je vous rassure tout de suite, il est donné à tous les spectateurs d'être touchés, émus et transportés par les émotions transmises par les acteurs, la musique et les images. Et ce autant qu'un rêve intense puisse bouleverser le rêveur pendant toute une journée dans un état dit " d'éveil".

 

Pourquoi avoir écrit ce film ?

 

Ce n'est pas un choix, il s'est imposé à moi.  J'ai écouté, j'ai beaucoup écouté ce qu'il voulait que j'écrive et je l'ai fait.

Oui bien sûr, il y a des points communs avec moi et ma vie et souvent des situations prémonitoires. J'ai écrit beaucoup de choses qui se sont produites  jusqu'à trois ans plus tard ou bien que j'ai comprises par la suite. Voilà pourquoi aussi il est impossible de tout comprendre au fur et à mesure de la lecture. Les choses sont voilées et se dévoilent. Il suffit de remarquer de s'en souvenir ou de les oublier, car tout revient dans d'autres scènes , rien n'est écrit inutilement.

 

Mes deux héroïnes plongent en elle de gré ou de force et surtout de force et il en est de même pour tous les personnages. La vie les pousse à comprendre, à voir.  Certains personnages n'en sortent pas vivant et d'autres assez amochés. Chacun fera avec. Faire avec et plus, quelquefois, tel est le but. Cela est ma façon d'être et de vivre, pour moi c'est "normal" c'est le quotidien.

Le premier spectacle que j'ai monté au sein de ma compagnie de théâtre à Québec fut Demeter et Perséphone.  Nous avions travaillé les archétypes de ces déesses pendant plus d'un an. Ce mythe grec me poursuit ainsi que ces deux déesses.

 

Quand j'ai commencé à écrire ce film,  j'ignorais que je faisais appel à ce mythe et sans doute avec raison puisque c'est lui qui m'appelle. Je connaissais déjà la fin du film quand j'ai commencé à écrire, par contre certains éléments d'une importance capititale se sont ajoutés, tel  la rencontre à Cannes avec Malick Bowens qui m'a demandé de lui écrire un rôle. De cette rencontre est né le mentor, Zouma. Ce film est une véritable  "quête du héros" et dans toute quête il y a le ou les mentor(s). Zouma est le mentor des ténèbres qui influence Maria-Maddelana à aller vers la flamme ou vers le jour. Puis arrive le mentor indien qui est le guérisseur de la douleur humaine.

Le film est un cycle comme le cycle cycle de l'éternel retour dont parle Mircea Elliade.  Car ainsi se déroulent les choses, une fois les ténèbres traversées, il y a une connaissance, une expérience à transmettre aux autres qui sont encore sur le seuil.

 

 

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